70% d’émission de CO2 en moins pour les motos de la Police Municipale

Une innovation permet désormais 70% d’émission de CO2 en moins et une réduction de 50% des coûts en carburant pour les motos de la Police Municipale.

C’est une première en France. Et dans le monde. Des motos de la Police municipale de la Ville d’Aix-en-Provence vont rouler au biocarburant Superéthanol E85, produit en France à partir de blé et de betteraves à sucre. À la clé : une réduction considérable de leur empreinte environnementale ainsi que de leurs coûts de fonctionnement et ce, sans dégrader leurs performances. Ce bio éthanol est la seule alternative à l’essence capable d’être mise en œuvre immédiatement sans effectuer de modifications lourdes sur les véhicules.

Un double avantage permis grâce à la start-up Green Systems Automotives (GSA) installée sur le technopôle de l’Arbois. Son dispositif innovant permet la transformation instantanée des véhicules conventionnels en véhicules polycarburants. Ce kit de conversion permet une réduction de CO2 pouvant atteindre 70%, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et réduit d’environ 50% les coûts en carburants, soit un retour sur investissement inférieur à 15 000 kilomètres pour un deux-roues classique.

La Ville est donc la première collectivité de France à faire profiter ses engins motorisés de cette innovation. Ce n’est pas un hasard. Aix veut être un espace d’expérimentation des projets développés par les start-ups qui gravitent autour de la Greentech. Une convention va dans ce sens. Et de toute évidence, la terre de l’Arbois est un sol fertile. Depuis plus de 20 ans, le technopôle de l’environnement n’a cessé de croître pour rayonner à l’échelle internationale. Le site a créé une pépinière d’entreprises Cleantech en 2017. Elle compte aujourd’hui plus de 50 start-up et cumule près de 40 prestigieux « Awards » du plus grand salon mondial dédié aux nouvelles technologies, le Consumer Electronic Show à Las Vegas. GSA en possède d’ailleurs quatre.

L’ANALYSE D’OLIVIER BARTS, DIRECTEUR DE GSA

« Nous sommes pragmatiques. Si nous voulons agir concrètement et immédiatement sur le changement climatique, il faut trouver des solutions avec le parc de véhicules existants dans le monde. On parle beaucoup de l’électrique, mais cela ne sera pas généralisé avant de nombreuses années. Le thermique a encore de beaux jours devant lui, alors autant en réduire drastiquement les émissions néfastes dès aujourd’hui.
160 millions de deux-roues motorisés circulent dans le monde… Notre boîtier permet leur conversion immédiate. Nous pouvons agir sur ces deux-roues motorisés mais aussi sur les véhicules de loisirs comme les quads, motoneiges, scooters des mers ou bien encore sur les moteurs des bateaux de plaisance
 ».