Forte de son nouveau jumelage avec Masis, la Ville s’est rendue en Arménie avec le Programme des Nations Unies pour le Développement afin de collaborer sur l’insertion des populations réfugiées du Haut Karabagh.
« L’Agence américaine pour le développement international (Usaid) a suspendu toutes ses aides pour l’Arménie, mais La France poursuit sa coopération avec ce pays ami et son soutien aux efforts de paix. C’est un impératif moral et humain. Et les outils et l’expérience des collectivités territoriales sont plus utiles que jamais dans ce contexte de développement et d’insertion des populations déplacées. Ils complètent la diplomatie française », introduit Olivier Decottignies, Ambassadeur de France en Arménie.
Dans un pays devant faire face aux conséquences de la guerre de 2020 et à celles de l’offensive militaire menée par l’Azerbaïdjan en septembre 2023, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a choisi 5 collectivités françaises et organisé début février une mission en Arménie, avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Identifiée après son récent jumelage avec la Communautés de communes de Masis, la Ville d’Aix-en-Provence a ainsi été invitée - aux côtés des Villes de Lyon et Clamart, du Département du Calvados et de la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France - à participer à ce déplacement.
Du 3 au 7 février, les cinq collectivités ont multiplié les échanges avec le Pnud Arménie, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les ministères, les maires et gouverneurs de sept villes, et les visites de terrain. Les échanges d’expériences ont permis d’identifier les leviers d’action (emploi, formation, équipements de proximité, services du quotidien, soutien psychologique...) pour sédentariser les déplacés du Haut Karabagh.
Masis, à 18 km de la capitale Yerevan, a notamment accueilli plus de 17 000 réfugiés en 2023 ; et 8 500 personnes sont encore réparties sur ce territoire. Un premier projet de coopération avec Aix-en-Provence concerne la végétalisation de la cour d’un centre de déplacés et l’aménagement d’une bibliothèque. De son côté, Masis a prévu d’envoyer des livres en arménien pour les bibliothèques municipales aixoises, qui n’en disposent pas à ce jour. Ils pourront ainsi bénéficier à la communauté arménienne d’Aix ainsi qu’aux étudiants en langues étrangères d’Aix-Marseille Université. Des passerelles sont aussi à l’étude pour mettre en réseau le lycée agricole de Masis avec le CEPFA (centre d’enseignement professionnel franco-arménien soutenu par la Ville de Lyon et le Département du Rhône) de Yerevan, ainsi que des échanges entre étudiants d’Aix et de Masis ou des structures étudiantes comme le Repère jeunesse à Aix.
