LE GROUPE AIX EN PARTAGE
Aix en Partage organisait ce 18 octobre dernier la première des réunions publiques qui rythmeront la 2e partie de notre mandat au service de l’intérêt commun des citoyens de notre ville et de notre territoire.
Trois experts ont analysé la situation en matière de logement. Avant même d’être un bien ou un placement, le logement est un droit, l’un des plus fondamentaux. Pour construire une vie personnelle, se projeter avec des enfants, avoir une insertion professionnelle, recevoir des amis, le logement est indispensable. C’est notre citoyenneté, le lien social qui sont en jeu.
Architecte, gérante d’agence immobilière et Président de la Confédération du logement du département se sont succédés pour décrire une situation sous tension à Aix-en-Provence. Devant une crise nationale du logement sans précédent nous refusons tout fatalisme politique.
Ainsi le logement est un enjeu économique car les salariés ont besoin d’un logement abordable près de leur emploi. Tout le contraire de l’étalement urbain que la non- politique de la municipalité laisse prospérer et même encourage.
Nous proposons d’encadrer drastiquement le Airbnb et demandons la mise en place d’une brigade de contrôle afin que la loi soit respectée. Il faut ainsi remettre à la location des logements qui ont été enlevés en abaissant la durée de location touristique autorisée. Il est possible de demander que la copropriété autorise ces locations qui occasionnent des nuisances ou encore de s’assurer que la Mairie a bien autorisé le changement d’affectation du logement pour en faire un logement commercial. Un parallèle peut être fait entre l’immobilisme aixois et la politique macroniste. Ainsi la baisse des recettes des bailleurs sociaux de 7 milliards d’euros en 4 ans qui ne permettent pas de construire, de réhabiliter, de faire de la rénovation énergétique.
Entre l’augmentation des loyers (que nous proposons d’encadrer davantage dans un certain nombre de cas) et des charges, alors que les salaires et les minimas sociaux ne suffisent plus, on assiste à une véritable bombe sociale, à laquelle Aix-en-Provence faussement considérée comme « une ville de privilégiés », n’échappe pas. Dans un contexte que l’on sait difficile nous exhortons à construire. Différemment, mieux, mais il faut construire sans, à chaque fois, créer les conditions de l’échec.
À Aix-en-Provence, au premier semestre 2023, un tiers seulement des programmes de logement prévus sont réalisés alors que moins 30% de permis de construire sont accordés. Tout le territoire est atteint par une véritable stagnation. La demande et les besoins sont tels que, dans une logique finalement absurde, les prix ne font que croître. La raréfaction fait la valeur pour quelques-uns et l’impossibilité de vivre dans la ville où ils sont nés, travaillent et scolarisent leurs enfants pour la majorité. Nous proposons ainsi de densifier de manière concertée et équilibrée sur ce qui est déjà construit. C’est l’une des seules solutions raisonnables et profitables, car il nous faut désormais penser la ville différemment qu’une rénovation urbaine du quartier populaire d’Encagnane transformée en opération de promotion immobilière, ou encore des opérations d’implantation urbaine anarchiques comme La Duranne hier, La Constance aujourd’hui, vouées à l’échec tant les lieux de vie, les transports, les services publics les plus essentiels manquent.
Contrairement à ce qui est affirmé par une municipalité qui se défausse de ses propres responsabilités, il y a beaucoup à faire. En augmentant la taxe sur les logements vacants mais aussi les résidences secondaires, non pour punir, mais réorienter le marché, ou encore installer chaque fois que nécessaire un permis de louer.
Trois prises de paroles poignantes d’étudiants en grande difficulté, représentatifs de la condition étudiante dans notre ville, ont illustré les difficultés d’une jeunesse qui ne considère plus que c’est une chance d’étudier à Aix et se demande, choqués et incrédules, quand on leur laissera une véritable chance d’étudier et de s’émanciper. Aix n’est ni une ville pour la jeunesse, ni pour les personnes âgées, ni pour les familles. Où est son « attractivité » tant vantée ?
Nous diffuserons toutes les propositions de notre groupe en matière de logement en demandant aux citoyens de participer et d’amender celles-ci. Nous ferons de même pour les thématiques des autres réunions publiques.
Ensemble, sérieux et unis, nous travaillons pour construire une alternative politique gagnante pour notre ville.
Les élus d’Aix en Partage
Marc PENA - Claudie HUBERT - Cyril DI MEO - Agnès DAURES - Pierre SPANO - Gaëlle LENFANT
contact@aixenpartage.fr