Iconique, elle a fait le vide autour d’elle, du haut de ses 1 011 m. Classée au titre des Grands sites en 1983 et élément phare du paysage aixois, la Sainte-Victoire est une star mondiale, qui reçoit 1,3 million de visiteurs chaque année.
Il est essentiel de continuer à la regarder d’un œil protecteur, pour préserver ce massif, sa faune et sa flore.Sans oublier la route Cezanne, la Côte Bleue, le parc national des Calanques et les parcs régionaux.
En contrebas, le plateau rocheux de Bibémus a longtemps servi de carrière de pierres exploitée dès l’Antiquité. La texture spécifique de la roche de Bibémus lui donne cette couleur ocre jaune lumineuse que l’on retrouve sur les façades des hôtels particuliers. Cela n’avait pas échappé à Cezanne, qui trouva dans ces carrières une grande source
d’inspiration.
Le site est propriété de la Ville d’Aix depuis 1998, grâce au legs d’un amateur d’art américain passionné de Cezanne, George Bunker, à une condition toutefois : que ce lieu soit conservé comme parc public à la mémoire de Paul Cezanne, sans faire l’objet d’une exploitation commerciale. Les carrières de Bibémus font aujourd’hui partie du site Sainte-Victoire. Les 50 000 hectares du massif Concors Sainte-Victoire ont reçu le label Grand site de France. C’est le plus grand espace naturel d’un seul tenant du département.
La préservation des enjeux environnementaux trouve aussi une traduction dans la ville. Avec 1 400 hectares de patrimoine arboré, Aix est parmi les communes de 100 000 à 200 000 habitants, la plus arborée en zone urbaine. La politique de végétalisation, la plantation annuelle de 300 à 400 nouveaux arbres et la gestion différenciée dans les parcs et les jardins, permettent le retour voire l’installation de certaines espèces.
Le Parc naturel urbain, qui s’étire sur 4,7 km, s’impose à ce titre comme un véritable réservoir de biodiversité.
Article issu du "Aix le Mag" n°61, à consulter entièrement ici