Des conseils pour vos tout-petits

Pourquoi laisser bébé pieds nus ?

Vous avez sûrement entendu parler de motricité libre et entendu dire qu’il était bon pour le développement de l’enfant de le laisser le plus souvent les pieds nus et cela même quand il commence à marcher, mais pourquoi ?

Le bébé découvre son corps, construit son schéma corporel, et avant la marche il utilise ses pieds pour découvrir le monde ! Il a besoin de pouvoir les regarder, de les toucher, de les mettre à bouche ce qui lui permet de se retrouver tout naturellement en position en d’enroulement.

Quand le bébé commence à se tourner et à chercher à se déplacer, ses pieds nus lui permettent une meilleure prise au sol en l’aidant à ne pas glisser mais également en permettant à ses orteils de s’agripper pour mieux s’aider. A cet âge les doigts de pieds sont presque aussi actifs que les doigts de la main et bébé les utilisent tout au long de la journée.

Puis vient le moment de la marche, laisser votre enfant pieds nus lui permet d’être plus assuré dans la position verticale et d’avoir un meilleur équilibre. En contact direct avec le sol il capte mieux les informations sensorielles, ressent ses appuis et ajuste son équilibre.

Plus il va sentir le sol sous ses pieds, plus il aura de faciliter à ajuster sa posture, il musclera son pied, sa marche sera plus assurée et il chutera moins.

Le mieux est donc de ne pas lui proposer les chaussures à l’intérieur et de les garder uniquement pour les sorties extérieures ! Lorsque le temps le permet, le contact plantaire avec l’herbe, le sable, … sont de merveilleux moments de découvertes sensorielles.

Mon enfant peut-il attraper froid si je le laisse pieds nus ?

C’est l’inquiétude de beaucoup de parents, que bébé s’enrhume si on le laisse pieds nus.
Cette inquiétude vient de l’expression prendre froid très ancrée dans notre culture.
Mais les médecins nous le disent et le confirment les enfants ne « prennent pas froid par les pieds ».
Les maladies sont liées à des virus ou à des bactéries présentent dans l’air ou dans les sécrétions, plus présents dans les périodes hivernales ou de rafraichissement des températures.

Comment choisir les chaussures et les chaussons de mon enfant ?

Pour bien choisir les chaussures et les chaussons de votre enfant, il faut garder à l’esprit l’importance qu’il sente bien le sol sous ses pieds.

  • Privilégiez les chaussures aux semelles souples
  • Privilégiez les semelles fines car les semelles trop épaisses empêchent le pied de plier ce qui est comparable à nos sensations quand nous marchons avec des chaussures de ski.
  • Les chaussures montantessont plutôt à éviter si elles ne sont pas souples autour de la cheville. Pour être bien dans ses mouvements votre enfant a besoin de sentir son corps, les chaussures montantes sont souvent trop rigides et empêchent les sensations au niveau de la cheville. La cheville de l’enfant n’a pas besoin de soutien pour « mieux marcher », elle a besoin de liberté.
  • Les chaussons-chaussettes avec des semelles plastiques font souvent chuter les enfants car le pied sort du support de la semelle ce qui déséquilibre l’enfant.
  • Les chaussettes antidérapantes si elles tiennent bien au pied sont une bonne alternative, ainsi que les chaussons tout en cuir.

Il existe aujourd’hui de nombreuses marques de chaussures et de chaussons qui s’adaptent aux nouvelles connaissances que nous avons autour de l’acquisition de la marche et du développement postural. Elles proposent de nombreux modèles notamment des chaussons et des chaussures avec des semelles en cuir ou encore des chaussures premiers pas avec des semelles extra-souples.

L’arrivée des beaux jours (ou l’entrée à l’école qui se dessine !) donne souvent le top départ, pour les parents, à l’apprentissage de la propreté. Mais pour éviter de tomber dans des considérations de sale ou propre, parlons plutôt d’acquisition de la continence ! En effet, il s’agit pour l’enfant d’intégrer un processus selon lequel il parvient à être continent, c’est-à-dire comprendre ce qui se passe dans son corps, le maitriser, savoir quoi faire et ou le faire et enfin, le faire pour soi et non pour faire plaisir à une autre personne.

Tout d’abord, de la patience…

Pour que l’enfant s’empare de cette nouvelle acquisition, il est primordial de se souvenir qu’il doit, avant tout, être prêt. Cela n’est pas une question de vouloir, il faut le pouvoir …
À la fois :

  • Physiologiquement, sur le plan neurologique, il doit avoir la capacité de commander ses sphincters, il n’y a pas vraiment d’âge mais plutôt un stade de développement qui est observable : faire du vélo en avant et en arrière, monter et descendre les escaliers en dégroupé et sans se tenir…
  • Cognitivement, pour comprendre ce qui se passe dans son corps et s’exprimer.
  • Et enfin affectivement, l’enfant doit être convaincu que cette nouvelle acquisition ne lui fait perdre son statut d’enfant, dont on s’occupe et dont l’on prend soin. Par ailleurs, l’enfant peut avoir l’impression de perdre une partie de lui et être effrayé par cela. Il est important de le rassurer. C’est entre autres pour ce besoin de réassurance que l’accompagnement vers la continence doit être initié par les parents (et non un autre membre de la famille) puis lorsqu’il commence à être bien en place à la place à la maison, il peut débuter à la crèche.
    Un point de repère observable de la maturation affective est la capacité pour l’enfant à dire « JE ». Il témoigne ainsi de sa compréhension débutante d’être un être avec un dedans et un dehors, d’avoir des limites corporelles individuelles...

En crèche ou à la maison les maîtres mots sont :

  • Chacun son rythme : tous les enfants entrent dans l’acquisition mais chacun avec ses spécificités : certains pendant de longs mois, d’autre du jour au lendemain, il n’y a pas de règle…
  • Les toilettes sont proposées et non imposées : être à l’écoute des réponses de l’enfant lui permet de s’approprier plus facilement le processus car il fait ainsi le lien entre ce qui se passe dans son corps et ce qui se passe dans sa tête.
  • Les propositions sont régulières et associées à l’observation de l’enfant et non de façon systématique
  • L’accès à la salle de bains ou aux toilettes est rendu possible en toute autonomie
  • Les enfants sont encouragés mais pas « sur-valorisés »
  • La parole accompagne cette étape (verbalisation, littérature enfantine…)
  • Les rechanges multiples sont préconisés !

Des erreurs à éviter

  • Obliger l’enfant à rester sur le pot de trop longs moments
  • Gronder en cas d’accident
  • Faire des commentaires négatifs en vidant le pot (odeur par exemple)
  • Le comparer aux autres enfants
  • Penser qu’il le fait exprès
  • Procurez à votre enfant du matériel de jeu qui incite à la détente : Des accessoires pour jouer dans l’eau ou dans le sable, comme des petites pelles, des tasses à mesurer et des cuillères. Mais aussi de la pâte à modeler, la peinture au doigt … En manipulant et explorant ces matières, votre enfant découvre ses sens et se détend.
  • Intégrez des berceuses et des histoires calmes à la routine du dodo. Les illustrations et les mots apaisants favoriseront la relaxation de votre enfant et le l’accompagneront vers le sommeil.
    Une nouvelle routine … Une histoire avant la sieste !
  • Prévoyez des activités physiques tous les jours, comme la marche ou des jeux simples qui font bouger, courir, danser. Cela renforcera les habiletés motrices de votre enfant et l’aidera à bien dormir.
  • Lorsque vous marchez, ralentissez vos pas pour observer ce qui vous entoure. Suivez le rythme de votre enfant. S’il s’arrête pour regarder une fleur, les fourmis … faites comme lui. Cela vous donnera l’occasion de vivre des moments de calme et de bonheur simple avec votre enfant.
  • Prévoyez toujours une période de détente après une séance d’activité physique. Il est tout aussi important et amusant de proposer des jeux reposants, comme dessiner, feuilleter des livres, écouter de la musique douce ou encore faire un pique-nique avec les nounours...
  • Faites de la balançoire ensemble. En plus du bol d’air frais, le sens vestibulaire est stimulé pour le plus grand plaisir des petits et des grands : Fous rires garantis !
  • Organisez des pique- nique, en ballade, mais aussi dans le jardin ou sur son balcon. Prenez le temps de bavarder, de rêvasser ou, tout simplement, de goûter ce moment passé en famille.
  • Mettez de la musique douce pendant les temps de soins corporels, que vous donniez le bain à votre enfant, que vous le nourrissiez ou que vous jouiez avec lui. Les berceuses et la musique classique permettent de créer une atmosphère de détente au quotidien
  • Pourquoi ne pas tenter la relaxation ? Yoga, étirements, respiration profonde, rêverie, mimes, écoute, visualisation… Pour un plaisir partagé en imitant le chat, le chien, le lion, le cobra ou les oiseaux…
  • Testez les massages : Ce contact tendre renforce l’attachement du bébé, soutient son développement et sa croissance et facilite la relaxation.
  • Écoutez de la musique douce ensemble et invitez-le à visualiser des situations relaxantes, comme flotter sur un nuage. Il apprendra combien il est facile de se retrouver dans un endroit magique sans quitter sa maison.
    Ou étendez-vous dans l’herbe et observez le ciel en décrivant la forme des nuages. Cette activité relaxante sollicitera l’imagination et la créativité de votre enfant.
  • Découvrir la nature pieds nus, le sable, l’herbe, les terrasses en bois … ou proposer en toute sécurité un parcours sensoriel aménagé dans des boites en carton.

6 raisons de lire des histoires dès le plus jeune âge

Pour partager un moment de plaisir avec votre enfant !

La lecture est un moment propice aux échanges, à la proximité physique, à la détente. Entrer dans une histoire est une aventure émotionnelle, un voyage… et le faire ensemble crée du lien ! La lecture est avant tout un plaisir partagé. Raconter avec plaisir des histoires dès le plus jeune âge est le meilleur moyen de donner par la suite l’envie de lire aux enfants.

Pour favoriser le développement du langage

Les histoires donnent envie de répéter les mots découverts, nouveaux, et petit à petit mémorisés. Les mots vont être compris. Ils vont avoir du sens. Et la langue utilisée, la langue du récit, est mélodieuse et très différente de la langue du quotidien. Elle est très riche en vocabulaire, en construction de phrase élaborée, en une multitude de tons et intonations.

Pour faire une multitude d’expériences sensorielles

Ressentir l’objet livre et se l’approprier, découvrir les textures papier, couleurs, regarder les images, avoir le plaisir de toucher. En manipulant les livres à vos côtés, les jeunes enfants peuvent développer la motricité fine : parvenir à tourner les pages , soulever des rabats, tirer des languettes…
Au-delà de la découverte de ce merveilleux objet, il y a votre voix. Vous allez créer une atmosphère rassurante, où votre enfant va jouer avec des émotions fortes créées par exemple par la nuit, le loup, etc… puisque vous l’accompagnez.

Pour structurer la pensée

L’enfant va se rendre compte que les histoires ont un début et une fin. Il va découvrir un ordre, un rythme lié à la narration. En lisant, votre enfant construit du sens. Les jeunes enfants ne sont pas trop petits pour lire et comprendre ! Ils sont captivés par les livres, par l’image et le récit.

Pour jouer avec l’imaginaire et se représenter le monde

Les livres sont des fenêtres ouvertes. Ils offrent des représentations du monde qui nous entoure, et stimulent la curiosité. L’enfant peut s’identifier à ce qu’il est en train de vivre ou ce qui le questionne ( l’entrée à l’école, la maternité…)

Lors de la lecture, votre enfant rencontre des mondes imaginaires qui lui permettent de développer l’imagination. C’est une nouvelle façon de comprendre et apprivoiser ses émotions . Avec les livres, on peut jouer avec les limites, avec ce qui est autorisé ou interdit… prendre le risque d’avoir peur… Jouer à se séparer, à s’opposer etc…

Raconter des histoires : Où et quand ?

On aurait envie de vous répondre : Partout, tout le temps !

En pratique, choisissez un moment où vous êtes disponible physiquement et mentalement ! Intégrez par exemple la lecture au rituel du coucher ou profiter des temps d’attente (transports en commun, la salle d’attente du médecin, après la commandé au restaurant…). Lors de ce moment agréable, vous transmettez à votre enfant l’envie de découvrir, de manipuler des livres, et en grandissant il aura le plaisir de lire de manière autonome des histoires.

Il est aujourd’hui reconnu que lire réduit le stress et favorise le sommeil.

Comment ?

En prêtant votre voix tout simplement !
Il y a les albums qu’il préfère et aime entendre, réentendre un nombre de fois incalculable. Cette répétition est rassurante, et il s’approprie ainsi le contenu. C’est l’occasion de retrouver le héros, et de partager une aventure dont il connaît chaque détail !

Et il y a les nouvelles histoires, à découvrir ensemble. Un petit conseil avec un nouveau livre : lisez-le toujours avant. Vous vous assurez ainsi de la qualité du livre, des mots adaptés, des images, et surtout de la fin du livre : Les tout-petits ont besoin que l’histoire se finisse bien.

Les ingrédients d’une bonne lecture ?

Du plaisir, du partage, et le respect des choix de l’enfant : Tourner les pages très vite, lire à l’envers, écouter l’histoire debout, finir, ou pas, le livre…

Pour entrer dans une histoire, votre enfant aura besoin ou envie de toucher le livre, de jouer avec, de le mettre à la bouche parfois. Vous pouvez dans ce cas choisir des livres cartonnés, avec des pages plus épaisses et solides.

Douce, rythmée, mélodique, harmonieuse …. Mais oui il s’agit bien de la musique ! Et si nous nous penchions sur les bienfaits de la musique ? Intéressons-nous aux bienfaits que la musique peut avoir sur nos tout-petits.

Au commencement, le nourrisson prête attention à la voix de sa maman ou de son papa qui s’adresse à lui, lui fredonne une berceuse ou lui murmure de doux mots qui l’apaisent et le rassurent. Alors, il décode, analyse, et tente de comprendre le fonctionnement et la musique du langage (prosodie).
Ces expériences musicales stimulent la motricité de l’enfant, sa mémoire, la compréhension des mots et entrainent la création de multiples connexions neuronales dans le cerveau. La sensibilité musicale du tout-petit commence. Mais, allons voir un peu plus précisément ce que la musique procure à l’enfant.

La musique contribue au développement du langage :

Musique et langage sont étroitement liés. Lorsque l’enfant écoute une chanson (comme des comptines) il développe sa sensibilité musicale mais aussi langagière. Cette écoute offre l’accès à un vocabulaire riche et varié et permet la mémorisation des mots, des phrases et même des histoires.
Un jeu de mot, une répétition et autres cabrioles lexicales permettent de comprendre et d’enrichir son vocabulaire et la compréhension des mots.

Le "C" de créativité : 

La musique, qu’elle soit accompagnée de mots ou non, permet de s’évader, d’imaginer, de créer. Elle favorise la création et l’expression artistique des petits comme des grands. Grâce à la musique on se découvre, on se concentre sur soi, on s’ouvre mais surtout on laisse l’imagination prendre le dessus. Lorsqu’un enfant se sent libre d’exprimer sa créativité par la musique il peut inventer des histoires, chansons, des paroles, des mots, des pas de danse…
Il a même été démontré que la musique améliorerait la pensée abstraite dès la petite enfance.

Apprendre en musique :

Écouter de la musique stimule les zones d’apprentissages du cerveau tels que : la mémoire, l’écoute, l’attention, l’organisation de la pensée. Les temps d’écoute, de discrimination sonore et les jeux rythmiques aident à éveiller le développement de la conscience phonologique (pré-lecture).

Découvrir son corps : 

Lorsqu’un enfant accompagne une chanson de gestes, il prend petit à petit conscience de son corps. Danser, sauter, taper des mains et des pieds au son d’une musique participe aussi au développement des habiletés motrices de l’enfant, comme la coordination, la gestion énergétique, l’équilibre et l’orientation spatiale.
S’ouvrir et rencontrer l’autre : Chanter, danser et faire des jeux musicaux avec d’autres enfants et/ou adultes permet de développer les habiletés sociales de l’enfant. Il développe la coopération, le partage, intègre des règles de vivre ensemble...

Se découvrir grâce à la musique : 

La musique génère des émotions chez tout être humain mais à l’âge où la gestion de ses émotions est le plus difficile, la musique peut être un outil intéressant. Elle aide à apaiser, à exprimer, libérer ...gérer les émotions. Une chanson permet même de mettre en mots des sentiments et l’expression d’émotions. Chanter ainsi qu’écouter et faire de la musique favorisent la production d’hormones associées au plaisir, au bien-être.

A la maison, comment éveiller son enfant à la musique ?

Chanter, danser et bouger au son de la musique sont des temps d’éveil parfaits pour favoriser la découverte musicale d’un enfant. Inutile d’être un musicien expérimenté ou de chanter parfaitement juste pour partager des jeux musicaux avec votre enfant. L’important c’est avant tout le PLAISIR. Il est toutefois préférable de proposer des temps courts pour optimiser sa concentration.
Vous pouvez privilégier les « vrais » instruments de musique (ex. : carillon, flûte, xylophone, tambourin, maracas, triangle) car le son qu’ils produisent est de meilleure qualité.

La berceuse : un moment très privilégié d’échange avec papa, maman ou une personne familière. Un éveil sensoriel en douceur grâce au contact physique chaleureux, à la mélodie et aux doux balancements des bras qui bercent et sécurisent votre enfant.

Les comptines : Les mois passent et ces chansons entrainantes sont souvent associées à des jeux de mains, de doigts. Grâce à ce mélange des voix et des gestes, l’enfant ne se lasse pas, car le jeu n’est jamais le même. La comptine étant l’expression traditionnelle des jeux vocaux entre l’adulte et l’enfant, elle est utilisée durant les moments d’éveil. Elle enrichit les situations quotidiennes puisque l’adulte l’accompagne généralement de gestes d’amour et d’attention.

Attention à la surstimulation sensorielle : Mieux vaut éviter de laisser jouer la musique en continu à la maison. La musique en bruit de fond va créer une surstimulation sensorielle qui fatigue votre enfant, l’empêche de se concentrer et de construire sa pensée !

La musique apporte énormément aux enfants comme aux adultes, mais elle apporte surtout des souvenirs, du partage et de la convivialité. Alors, en avant la musique !

Avant 3 ans, évitez les écrans

Les écrans sont désormais omniprésents dans notre société. Difficile alors d’appliquer le fameux slogan : pas d’écrans avant 3 ans ! Alors comment faire ? Et surtout quels sont les impacts des écrans sur nos enfants ? Comment les limiter ?

Pourquoi protéger les tous petits des écrans ?

Le cerveau du bébé et du jeune enfant étant en construction, il n’a pas les mêmes capacités que nous adulte. La télévision, les smartphones, ordinateurs ou autres tablettes envoient énormément d’informations au cerveau de l’enfant que celui-ci n’est pas encore en capacité de traiter.

La lumière bleue des écrans et la fréquence des images diffusées vont avoir un effet très excitant sur l’enfant et provoquer :

  • Difficulté à s’endormir
  • Difficulté à se concentrer pendant plusieurs heures après l’exposition
  • Décharge motrice et émotionnelle au moment de l’extinction de l’écran.

Une utilisation excessive des écrans peut également :

  • Freiner et appauvrir la construction du schéma corporel et de la représentation de soi
  • Gêner les apprentissages
  • Avoir un impact sur les relations sociales car les écrans ne développent pas l’intelligence émotionnelle et sont bien souvent une activité solitaire

Les écrans : des faux amis dans les apprentissages

Nombre d’applications, de programmes TV vantent les vertus éducatives pour les enfants de leur utilisation. En réalité écrans et apprentissages ne vont pas de pair car pour apprendre et développer ses compétences l’enfant a besoin de :

Bouger : c’est en bougeant et en étant actif dans ses découvertes que l’enfant va créer de nouvelles connexions neurologiques et donc apprendre et développer des nouvelles compétences. La passivité inhérente aux écrans est donc le premier faux-ami des enfants.

Échanger : combien d’émissions enfantines, d’applications, de jeux se targuent de participer activement au développement du langage de l’enfant ! Les neurosciences ont prouvé qu’il n’en est rien et même qu’une utilisation excessive des écrans ralentissait le développement du langage. Pour apprendre à parler et enrichir son vocabulaire (même dans une langue étrangère) l’enfant a besoin d’avoir des échanges en face à face avec une autre personne bien vivante. Il décode les mouvements de tous les muscles impliqués dans la production des mots (impossible à faire sur un écran), il nourrit ses compétences sociales et affectives en ayant des réponses à ses questions ou commentaires, il apprend le tour de rôle nécessaire à tout échange. Les tout-petits sont vite frustrés face à un personnage de dessin animé qui leur pose une question mais n’écoute jamais la réponse !

Créer, imaginer : une des principales sources d’apprentissage et de développement de l’enfant va être sa capacité de rêverie et son énergie créative. En fournissant des contenus tout faits, des réponses préprogrammées, les écrans diminuent progressivement la capacité de création de l’enfant et peuvent, dans une utilisation trop élevée, appauvrir leur imaginaire les empêchant alors de mettre en action leurs questionnements intérieurs, de trouver des solutions à des problèmes encore jamais rencontrés ou encore de jouer seul.

Si votre enfant utilise les écrans

Voici quelques conseils :

  • Limiter le temps d’utilisation le plus possible et ayez un oeil très vigilant sur le contenu des programmes que vous lui proposez
  • Privilégier les mêmes contenus : les enfants apprécient la répétition, ils aiment voir et revoir les mêmes photos, chanter les mêmes chansons et lire les mêmes livres. A la fois, cela les rassure car ils connaissent le contenu et ne sont pas surpris émotionnellement par l’évolution de l’histoire et cela permet également, pour les plus grands, qu’ils puissent vous en reparler et que vous connaissiez le contenu.
  • Privilégier les programmes que vous pouvez contrôler plutôt que la télévision : un DVD se séquence facilement grâce aux chapitrages par exemple.
  • Alterner expérimentation virtuelle et réelle : le dessin sur tablette (qui ralentit le développement de la pince fine à la base de l’écriture) avec le dessin réel. Le dessin animé avec le livre, le jeu sur tablette avec le puzzle réel etc…
  • Jusqu’à 9 ans l’enfant a besoin d’un adulte avec lui quand il est face aux écrans.
  • Une « colère » quand vous éteignez l’écran ne veut pas dire que votre enfant était très intéressé. C’est une décharge d’énergie, d’émotion et d’excitation liée à l’exposition à l’écran en lui-même : cela signifie que le temps d’exposition à l’écran a été trop long …