La trame bleue
Elle suit les cours d’eau et constitue un corridor écologique naturel. À titre d’exemple, c’est le cas de l’Arc à Aix-en-Provence.
La trame brune
Elle concerne la biodiversité des sols, soumis par nature à d’importantes dégradations, liées à l’usage de produits phytosanitaires ou encore à la présence de réseaux enterrés. Les espèces qui s’y trouvent, lombrics, bactéries, ou autres champignons, malgré leur discrétion, ont un rôle fondamental.
Les arbres urbains en fosses par exemple, isolés les uns des autres, sont beaucoup plus vulnérables. La Ville essaie désormais de planter ses arbres sur des bandes de terrain, afin qu’ils échangent entre eux des nutriments. Les sols ainsi préservés infiltrent l’eau de pluie, réduisent le ruissellement, stockent du carbone et filtrent les polluants. Tout est bon pour la santé et la longévité des arbres qu’ils accueillent.
La trame turquoise
Elle correspond à des zones d’interactions entre les milieux humides de la trame bleue et les milieux environnants de la trame verte. Les espaces de ripisylve comme les forêts des berges des cours d’eau, où vivent des espèces comme les grenouilles, certains oiseaux ou des reptiles, en font partie. La Ville d’Aix travaille actuellement, dans le cadre de son parc naturel urbain, à la définition de la trame turquoise de la Torse, autour du bois de la Cortésine et du cours d’eau de la Torse-Barret.
La trame noire
Elle consiste à limiter la pollution lumineuse. Les lumières artificielles des systèmes d’éclairage perturbent beaucoup d’espèces d’insectes, qui effectuent leur cycle de vie la nuit. Les chauves-souris, qui s’en nourrissent, sont directement impactées.
Dans ces zones, par exemple, l’éclairage de cheminements sera proscrit, ou se fera par détection uniquement. C’est le cas de la nouvelle voie verte reliant les Milles à la zone commerciale de la Pioline.
La trame verte
Elle correspond à des réseaux d’espaces naturels, permettant des déplacements et des brassages d’espèces, pour éviter leur appauvrissement génétique et leur vulnérabilité. Le règlement d’urbanisme y stipule par exemple que toute clôture doit avoir des mailles suffisamment larges, pour permettre le passage de la petite faune.
Article issu du "Aix le Mag" n°49, à consulter entièrement ici