Pour se recentrer sur la terre, maîtriser son alimentation, recréer un lien social ou simplement faire des économies les jardins collectifs - comme ici à la Petite Thumine au Jas de Bouffan - représentent un idéal quand on n’a pas la chance d’avoir son lopin de terre à soi.
On y travaille dur pour manger sain, on y échange des astuces, on y pioche des conseils, on y développe le partage et la solidarité, on y prend du plaisir. Créés au début des années 2000, les jardins collectifs de la Petite Thumine ont soufflé leur 20e bougie le 15 octobre 2022. Géré par l’association des jardins familiaux de la Petite Thumine, ce petit havre de paix d’environ 7 000 m2, situé au cœur même du quartier du Jas de Bouffan et composé d’une cinquantaine de parcelles clôturées - dont une réservée aux scolaires - permet de s’adonner au plaisir du jardinage
sans distinction sociale, culturelle ou générationnelle. Les jardiniers y cultivent des légumes, des fruits, en mélangeant les saveurs et couleurs de la région. Attribuées par ordre chronologique d’inscription, les parcelles sont mises à disposition temporaire des personnes résidant au sein du quartier du Jas de Bouffan et ne possédant pas de jardin. Un seul jardin est attribué par foyer pour une année renouvelable, par tacite reconduction.
En 2024, un jardin potager partagé de 1300m² et un verger collectif de 35 arbres fruitiers sur 1815m² vont voir le jour, sur deux parcelles attenantes. Ces travaux d’extension voulus par la Ville ont fait l’objet d’une subvention de 50 000€ HT de l’État, dans le cadre du plan « France Relance ». Ils permettront de donner accès aux jardins, sous une forme collective, à la quarantaine de personnes sur liste d’attente. L’occasion aussi d’accueillir de nouveaux jardiniers volontaires pour leur accorder une période probatoire avant l’accès à une parcelle individuelle.
Depuis la création des jardins ouvriers, au XIXe siècle, les jardins collectifs sont bien plus qu’un simple potager commun, cultivant des valeurs humaines de solidarité et de partage. Aujourd’hui, l’environnement, la gestion de l’eau, la protection de la biodiversité y sont au cœur des préoccupations.
« Après votre journée de travail, vous venez ici et vous oubliez tout. C’est un coin de paradis. »
Tani, jardinier du collectif de la Petite Thumine depuis 7 ans.
Article issu du "Aix le Mag" n°60, à consulter entièrement ici