Restauration scolaire : Haro sur le gaspi

Des projets sont notamment menés auprès des enfants, pour les sensibiliser à la question du gaspillage alimentaire.

Restauration scolaire : Haro sur le gaspi

L’enjeu autour du gaspillage alimentaire est évidemment environnemental, mais aussi économique. Alors que le coût global d’un repas atteignait 12,23 euros en 2022, le prix payé en moyenne se maintient à 3,63 euros (voir par ailleurs). La lutte contre le gaspillage vise à réduire l’impact de ces augmentations sur les finances de la commune, tout en sensibilisant les plus jeunes à un des défis de notre planète.

3,63 euros

C’est le prix moyen payé par les familles pour un repas à l’école.

La Ville conduit notamment des actions destinées aux élèves des cycles 2 (du CP au CE2) et 3 (du CM1 à la sixième).
Testé l’année dernière à titre expérimental, dans plusieurs écoles, un projet pédagogique consiste à faire trier aux élèves leurs déchets ainsi qu’à les peser. Il devrait être étendu à l’ensemble des 76 écoles de la ville cette année.
Au printemps dernier, des enfants ambassadeurs des écoles élémentaires Brémond et La Torse ont par ailleurs été accueillis à la cuisine centrale pour élaborer un repas équilibré. Ces menus « surprise » ont été servis en fin d’année scolaire dans toutes les écoles.

Les opérations de lutte contre le gaspillage alimentaire vont se poursuivre en 2023-2024, renforcées en interne, par la diffusion d’un nouveau guide des portions à tous les agents de restauration scolaire.
Objectif : les aider à distribuer la portion adaptée à chaque enfant, répondant aux besoins nutritionnels des petits, tout en évitant le gaspillage alimentaire. Pour les enfants de maternelle, par exemple, une portion de 45g de carottes râpées est suffisante, contre une portion de 65g pour les enfants des écoles élémentaires. Quant aux plats protidiques, c’est 50g de viande sautée en maternelle et 70g en élémentaire.

LA COMMANDE DES REPAS PASSE À J-7

Toujours pour lutter contre le gaspillage alimentaire, le délai de confirmation de commande et décommande des repas est désormais porté à une semaine, soit le temps du cycle complet de préparation. Il va permettre d’évaluer le nombre de repas produits au juste nombre et gérer de façon optimale les étapes de production, de stockage et de livraison des 76 cuisines satellites.

FORMATION

En intervenant sur la cuisine, l’hygiène alimentaire, l’accueil du public ou encore la gestion des stocks, les agents municipaux de restauration scolaire (ARS) sont au service de 7 000 enfants qui mangent chaque jour à la cantine.

Un parcours de formation interne va être lancé cette année. Il permettra d’anticiper les besoins à venir, de maintenir et garantir un niveau de service optimal grâce à la montée en compétences d’agents polyvalents des écoles pouvant assurer les fonctions d’ARS si nécessaire.

ET LA QUALITÉ ALORS ?

La qualité des repas servis aux enfants est en constante évolution.

L’objectif d’équilibre nutritionnel visé par la Ville d’Aix est d’avoir 51% minimum de produits de qualité dont au moins 35% de bio avec intégration dans les grilles des menus, de nombreux labels de qualité et la prise en compte des circuits courts, avec près de 85 % de fruits de saison et locaux. Des prescriptions qui vont au-delà des objectifs prévus par la loi, notamment EGalim. Un repas hebdomadaire sans viande est aussi préparé. Chaque jour, près de 7500 repas sont préparés dans la cuisine centrale municipale.

LE CHIFFRE
95%
EN CIRCUIT COURT
Pour la quasi totalité de ses produits, Aix se fournit en circuit court, un circuit de distribution où intervient un intermédiaire maximum entre le producteur et le consommateur.



Benoit Lemarié, artisan fromager à Aix, l’un des fournisseurs de la Ville, qui dans le cadre d’un marché spécifique pour l’éducation au goût, livre une fois par mois l’équivalent de 7000 portions de fromage affiné à la cuisine centrale.


« J’ai une double fierté : faire découvrir des produits de qualité aux enfants et être associé à la vie de la cité. »