Interview issue du "Aix, le Mag" n°57.
Aix se distingue par la densité de son programme d’animations et de manifestations ouvertes à tous. Quelle est votre ambition ?
Faire battre le coeur de la ville, pour moi c’est permettre à ses habitants de se retrouver, de partager et d’échanger. L’idée qui m’est chère de bien vivre et de mieux vivre ensemble est une volonté concrète. Nous voulons offrir à tous de participer à des animations gratuites, ouvertes à tous et dans tous les domaines du sport, de la culture, des arts populaires et des traditions. Cela suppose de proposer un programme riche et varié, tout au long de l’année.
C’est le sens de notre action au travers des nombreuses manifestations de rue, et ce sera le cas pour les fêtes de Noël puis le Carnaval et la biennale en 2024. Et pour n’en citer que quelques-unes je pense à Musique dans la rue, Ironman, Instants d’été, Phot’Aix, Mômaix, les festival Tous Courts, la Pastorale Maurel, les marchés des 13 desserts et des villes jumelles, la foire aux santons, le festival de BD... C’est aussi l’accueil des Bleus cette année ou des All Blacks en 2007 à l’occasion de la coupe du monde de rugby, ou de la flamme olympique au printemps prochain. Ces événements que nous organisons permettent de nous rassembler dans une ferveur qui nous affranchit des clivages et des fractures. À l’heure où la France se divise, l’ambition de la ville doit être de nous unir.
Comment concilier cette volonté d’animer la ville avec son rayonnement international ?
Aix et son territoire inspirent artistes, créateurs, entrepreneurs. Le monde la convoite. C’est naturel. Mais ma priorité à moi c’est d’offrir aux Aixois un cadre de vie apaisé où ils puissent s’épanouir, se rassembler dans le respect de leurs différences. Aix-en-Provence conjugue des atouts : une ville à taille humaine, un poumon économique, des paysages exceptionnels, une ville de tradition et d’ambition…, et l’accueil de manifestations internationales est un « plus » auquel nous voulons associer largement la population.
En le disant je pense à ces paroles de Denis Coutagne, ancien directeur du musée Granet : « Il n’est de grande oeuvre qu’à partir d’un lieu, d’une terre. Notre mission alors, qu’elle soit culturelle, économique ou politique est à l’image de Cézanne de regarder l’horizon du monde devant nous sans jamais perdre pied dans le pays que nous aimons, la Provence. »
Pour les festivités de Noël, l’ambition de la ville semble avoir été revue à la hausse. Qu’en est-il ?
Noël en Provence est un rendez-vous incontournable. Les fêtes de Noël illustrent cette envie que nous avons d’offrir à tous de se retrouver, de se rencontrer. Ce sera le cas encore cette année. Je ne sais pas si nous faisons plus, nous cherchons à toujours faire mieux, et dans le contexte international que nous connaissons nous avons sans doute encore plus besoin de fraternité.