À la faveur de la présentation des aménagements envisagés par Menelik, établissement public d’aménagement et de gestion de l’eau (ÉPAGE), chargé de veiller sur les cours d’eau qui se jettent dans l’Étang de Berre, le Maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains a indiqué souhaiter que l’on puisse se "baigner, à un horizon raisonnable de 15 à 20 ans, dans l’Arc".
Elle l’a affirmé à l’issue de la réunion consacrée aux cinq phases de travaux projetés par Menelik pour aménager le lit et les rives du fleuve qui coule sur 83 kilomètres entre le Var et l’Étang de Berre, et dont un cinquième du parcours irrigue le sud de la cité du Roi René.
À l’appui de sa position en faveur d’une réhabilitation de ce fleuve emblématique de la ville, Sophie Joissains rappelle le rôle essentiel de l’eau et le défi de sa préservation face aux conséquences du réchauffement climatique et des risques cumulés de sécheresse et d’inondations. "Nos cours d’eau participent à l’irrigation et au maintien de la biodiversité, de l’environnement et des paysages. Cet or bleu est précieux. Ma volonté profonde est de continuer à améliorer la qualité des eaux rejetées, en s’appuyant sur des stations d’épurations d’excellence, à l’image de celle de la Pioline, mais aussi sur le développement progressif de la réutilisation des eaux usées, enjeu crucial pour l’avenir", affirme Sophie Joissains.
Cet objectif s’inscrit dans la vision "Aix 2040" du Maire.
Il nécessite une harmonisation des équipements, et notamment des stations d’épuration à l’échelle de l’ensemble des communes traversées par le fleuve, mais aussi un travail profond afin de permettre à la végétation de se régénérer et donc de favoriser le rajeunissement de la ripisylve dont le rôle en matière de protection, de stabilisation des berges, d’épuration naturelle de l’eau et de maintien de la biodiversité, est fondamental. "Car si la station d’épuration ouest de la ville est exemplaire en la matière, les stations d’épurations d’autres communes traversées par l’Arc nécessitent d’être mises aux normes".
Le projet lancé par Menelik avec la ville d’Aix, prévoit la réalisation d’ici à 2026, de 12 millions de travaux en cinq phases. Il s’agira dans un premier temps d’aménager les berges puis de restaurer le lit du fleuve afin de permettre l’écoulement naturel de l’eau en lien avec la réalisation d’une promenade le long de la rivière dans le secteur des Milles. "Dans le même temps, il s’agit de répondre aux demandes des habitants de pouvoir profiter des berges et de la fraîcheur des espaces verts. Nos étés sont de plus en plus longs et de plus en plus chauds. Il est important de répondre aux besoins de la population et permettre, aux plus jeunes notamment, d’assister au renouveau de l’écosystème que ces aménagements vont permettre".
Les étapes suivantes du projet permettront de remplacer les platanes malades en bordure du fleuve, d’aménager le cours aux abord de Roquefavour en favorisant la continuité écologique grâce à la migration des anguilles, et de restaurer et de valoriser les paysages à la Torse.
Menelik, vigie et partenaire
Menelik est l’établissement public d’aménagement et de gestion de l’eau (ÉPAGE) qui veille sur l’ensemble des cours d’eau qui se jettent dans l’étang de Berre, incluant les fleuves Arc, Cadière, Touloubre et leurs affluents.
Né en 2022, suite à l’évolution du périmètre d’action du Syndicat d’aménagement du bassin de l’Arc (SABA), Menelik agit au quotidien pour garantir le bon fonctionnement des cours d’eau qui coulent sur les 57 communes de son territoire qui s’étale de Pourcieux dans le Var à Istres dans les Bouches-du-Rhône, en passant par Aix-en-Provence, Marignane, Salon-de-Provence ou encore Martigues.
La prévention du risque inondation, la préservation de la biodiversité et de la ressource en eau (qualité et disponibilité), et la sensibilisation du public à ces enjeux sont au coeur de ses missions.