Après le décès de sa mère et la vente de la propriété familiale du Jas de Bouffan, Cezanne fait construire en 1901 un atelier au chemin des Lauves.
C’est là qu’il créera les chefs d’œuvre de son ultime période dont les Grandes Baigneuses.
Authentique lieu de mémoire, l’atelier musée, entouré d’un jardin romantique, conserve le mobilier de l’artiste, les objets modèles de ses natures mortes, quelques aquarelles et dessins originaux.
Atelier Paul Cezanne
9, avenue Paul Cézanne- 13090 Aix-en-Provence
Tél : 33 (0)4 42 21 06 53
Fax : 33 (0)4 42 21 90 34
Internet : www.cezanne-en-provence.com
Mail : infos@atelier-cezanne.com
Joseph Sec (1715-1794) est maître menuisier et un marchand de bois aixois. Ce dernier fait construire un curieux monument jacobin et maçonnique, rare vestige d’une architecture révolutionnaire.
Sec a fait appel à un professionnel, vraisemblablement Barthélémy Chardigny, qui a certainement joué un rôle majeur dans la conception du monument, certains bas-reliefs pourraient être de sa main. On distingue la personnification de l’Europe symbole de liberté et celle de l’Afrique symbole de l’esclavage. Une statue représentant la loi trône au sommet de l’édifice. On peut y lire : « Sorti d’un cruel esclavage, / Je n’ai d’autre maître que moi / Mais de ma liberté je ne veux faire usage / Que pour obéir à la Loi ».
Au pied de la face orientale de ce monument cénotaphe, Sec a placé dans un jardin sept grandes statues du XVIIe siècle d’un grand effet décoratif, sans doute de Pierre Pavillon, représentant des personnages de l’Ancien Testament
Construit au début du XVIII° siècle par les Thomassin de Mazargues, famille de parlementaires aixois, ce pavillon aux portes d’Aix est resté intact. C’est un édifice de taille modeste, mais d’une qualité remarquable dans ses proportions et la justesse de ces éléments. L’étage à l’origine était la seule partie habitable.
En descendant l’escalier en fer à cheval sur la façade principale s’offre au regard ce parterre dessiné dans la tradition du XVIIe siècle. Le jardin est bordé au premier plan de rigoles en pierre, à la tête desquelles des escargots sculptés dans le calcaire servent de distributeurs à l’arrosage. Des buis taillés en boulle soulignent l’arrondi du tracé et ponctuent les angles de petit jardin à la française. Une balustrade de pierre frappée de l’écusson aux armes de la famille, sépare le parterre du second plan en contrebas, bordé d’une roseraie. D’une grande pureté, ce pavillon propose un bel espace végétal à découvrir...
Pavillon classé Monument Historique en 1914 et jardin classé en 1953
Précédé d’un élégant jardin à la française, la « plus séduisante des folies » fut édifiée en 1665 sur l’ordre de Louis de Mercoeur, duc de Vendôme. Elle fut construite selon la légende, pour arbitrer ses amours avec Lucrèce de Forbin Solliès, dite la Belle du Canet.
Le plan d’origine du pavillon (1665- 1668) par l’architecte Antoine Matisse abritait un escalier simple précédé par une galerie. Le pavillon devient vers 1682 la demeure de l’avocat de la Molle qui fait créer deux salons au rez-de-chaussée et transforme le discret escalier en escalier de vanité.
Au XIXe siècle Henri Dobler redessine le jardin à la française au tracé précis conçu pour valoriser l’architecture. Les religieuses s’en serviront d’infirmerie jusqu’au début du XXe siècle et le petit bâtiment à droite du Pavillon servira de chapelle.
Classée Monument Historique en 2001, avec son parc
Le Jas de Bouffan a inspiré à Paul Cézanne un nombre considérable d’oeuvres. Ancienne bastide du XVIIIe, elle devient propriété de la famille Cézanne le 15 septembre 1859. Agrémentée d’un parc, elle possède aussi un domaine agricole de 15 hectares.
C’est là que Cézanne fait ses débuts de peintre avec « les 4 saisons » et ses premiers portraits ; il y travaillera jusqu’en 1899. Le domaine est vendu en 1899 à Louis Granel, reste ensuite propriété de la famille Granel-Corsy.
Bastide du Jas de Bouffan : site culturel et patrimonial
Porte d’entrée du centre-ville, située sur la route de Galice face au quartier Corsy, récemment réhabilité dans le cadre de l’ANRU, la bastide du Jas de Bouffan est un espace classé, haut lieu cézannien.
La ville va restaurer ce site et proposer un parcours Cézanne avec l’atelier des Lauves et les carrières de Bibémus. Cette bastide classée, a vocation à devenir un site culturel patrimonial autour de trois thématiques : l’évocation de l’oeuvre de Cézanne où il a peint quelques-uns de ses plus beaux chefs d’oeuvre, un lieu de recherches autour de Cézanne piloté par la Société Paul Cézanne et la fonction de bastide aixoise.
Depuis avril 2016, la maîtrise d’oeuvre de la restauration de la Bastide du Jas de Bouffan a été confiée par la Ville à Pierre-Antoine Gatier, Architecte en Chef des Monuments Historiques et un groupement d’entreprises spécialisées. Bientôt le public pourra redécouvrir ce domaine.
Paul Cézanne -sa vie, son œuvre- constituera le point fort du projet scientifique et culturel articulé autour de trois thèmes : Cézanne et sa bastide, une bastide et son domaine au XIXe, Cézanne et la création contemporaine.
Le premier étage de la maison sera consacré à des expositions, le rez-de-chaussée à une reconstitution de l’atmosphère de la maison à l’époque du peintre. Le parc sera valorisé en dégageant les vues sur la bastide ; on retrouvera la perspective traversante, il sera nettoyé, etc. Sans qu’il soit question de créer un jardin idéal qui n’a jamais existé.
Un circuit de visite à partir d’un accueil dans la ferme (en cours d’acquisition par la ville) guidera en finesse le visiteur sans perturber des lieux dont on souhaite préserver la délicatesse. C’est aussi au départ de ce domaine que l’on pourra découvrir les autres points forts cézanniens que sont les carrières de Bibémus ou l’Atelier des Lauves.