Les serres municipales sont historiquement le lieu de production des dizaines de milliers de végétaux qui viennent embellir chaque année les rues, les parcs et les jardins de la ville. C’est aujourd’hui un peu plus que ça.
À l’entrée un nouveau panneau vient témoigner d’une ambition nouvelle. Les serres municipales ont laissé la place au centre horticole de Maliverny, du nom du chemin qui y mène, à Puyricard. Ici, sur une parcelle de 7 hectares dont 2500 m2 de serres à chapelles et tunnels, on ne cultive pas que des plantes. Véritable laboratoire où se préparent les fleurissements à venir, les serres municipales ont vu le jour dans les années 70. Trois agents y travaillent actuellement, accompagnés d’appentis du CFA de Valabre et de jeunes en service civique.
Près de 20 000 végétaux de 170 espèces différentes, destinés aux aménagements paysagers, sortent du centre horticole chaque année. Des variétés adaptées au climat méditerranéen et peu gourmandes en eau. 30 000 fleurs viennent aussi garnir les massifs tous les ans. Le lieu - en tenant compte aussi des plantations alentour - et le moment des plantations sont également bien choisis. Fort de ce savoir-faire, le lieu s’est progressivement transformé en espace pédagogique, avec même l’inauguration d’une serre dédiée aux ateliers en 2021.
La Ville a par ailleurs généralisé la lutte biologique dans sa production horticole. Pour jardiner au naturel, il est possible de s’aider d’auxiliaires, c’est-à-dire d’insectes utiles, des prédateurs naturels qui s’occuperont des ravageurs. Les larves de coccinelles, de syrphes, ou encore chrysopes, staphylins et bombyles se délectent des pucerons. Les libellules et les lézards sont quant à eux friands des chenilles et des vers. Quant aux hérissons, crapauds, chauves-souris ou les différentes espèces d’oiseaux, ils sont attirés par les escargots et les limaces. Une régulation naturelle à laquelle le personnel municipal du centre horticole est formé.