Le corail est présent depuis l’Antiquité dans les civilisations méditerranéennes sous forme de « branches » et « branchettes » brutes ou transformées en une multitude d’objets.
Assimilé à un végétal jusqu’aux travaux de Peyssonnel qui en ont révélé sa nature animale (XVIIIe siècle) le corail ‑ rouge de préférence ‑ a longtemps cumulé vertus sacrées et profanes, alimenté un patrimoine artistique original, animé des échanges interculturels organisés par de prestigieuses compagnies ou de modestes communautés marchandes.
De la Ligurie à la Sicile, en passant par la Toscane, la Sardaigne et la Campanie, les hommes et les femmes des cités italiennes ont été très tôt et durant de nombreux siècles associés à la pêche du corail, à sa transformation et à sa commercialisation dans le cadre d’une géographie d’échanges mondialisés, de l’Afrique subsaharienne à la Chine, via la Perse l’Inde et le Tibet.
Le travail du corail n’est certes pas une spécialité italienne mais force est de reconnaître que hors d’Italie son usage est resté aléatoire et précaire. Si ce fragile matériau semble avoir perdu aujourd’hui une place de choix dans les arts décoratifs, il est présent dans de nombreux ateliers et la ville de Torre del Greco, située au pied du Vésuve, demeure la capitale mondiale de la bijouterie faite avec de « l’or rouge » méditerranéen qu’il est indispensable de préserver
Cette conférence est présentée par Gilbert Buti - Professeur émérite des université, histoire moderne, Aix-Marseille Université. Chercheur à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (laboratoire Telemme). Spécialiste des économies maritimes, structures portuaires et sociétés littorales dans le monde méditerranéen (xviie-début xixe s.)
Président honoraire de l’académie du Var.
Entrée et participation libres - Jeudi 8 janvier 2026 à 18h30 - Salle de réunions de la Mairie annexe du Pont de l’Arc
