JE ME PRÉSENTE !
Je suis une tique et j’appartiens à l’espèce nommée Ixodes ricinus. Je fais partie d’une quarantaine d’autres espèces de tiques présentes en France qui peuvent vous piquer. Nous faisons partie des arachnides et notre cycle de vie est plutôt particulier, car nous ne pouvons pas vivre sans nos hôtes : nous sommes des parasites hématophages (qui consomme du sang).
Nous transmettons bactéries, virus et parasites, pour ma part, je suis le principal vecteur de la maladie de Lyme chez l’humain.
À QUOI JE RESSEMBLE ?
Je suis un arachnide, j’ai donc huit pattes au total, attention, lorsque je suis une larve, je n’en ai que 6 mais je ne suis pas pour autant un insecte. Je mesure jusqu’à 11 millimètres, les autres espèces de tiques ont des tailles différentes.
OÙ JE VIS ?
J’apprécie une grande diversité de milieux à l’exception du milieu méditerranéen trop sec pour moi. Je suis présente dans le sud au sein des parcs urbains, car l’arrosage me fournit de la végétation, bien verte et humide, en été et en automne. J’apprécie les fourrés, les haies, les prairies, les milieux végétalisés ombragés, les bords de cours d’eau, etc. Lorsqu’il fait trop froid, je me réfugie dans des endroits isolés et je rentre en diapause (vie ralentie).
MON CYCLE DE VIE
Comme tous les arthropodes, je passe par plusieurs stades de développement durant lesquels je me nourris pour avoir l’énergie nécessaire et grandir.
Quand je n’étais qu’une jeune larve posée sur un brin d’herbe, une première proie est passée (un oiseau, un rat, un chat ou une jambe humaine), j’ai pu m’y accrocher et m’en nourrir en la piquant. Je lui ai prélevé du sang pendant quelques jours puis je l’ai libérée pour retourner dans l’herbe et me transformer en nymphe.
À ce moment, j’ai de nouveau cherché une proie comme un rat ou un chat et je me suis accrochée à elle pour me nourrir de nouveau et avoir l’énergie nécessaire pour effectuer mon passage à l’état d’adulte. Aujourd’hui, je cherche une nouvelle proie pour pouvoir me reproduire et donner naissance à ma progéniture. Je peux vivre jusqu’à 4 ans et ma croissance de la larve à l’adulte se fait sur 2 à 4 ans. Comme je ne fais qu’un seul repas de sang par stade de développement (larve, nymphe, adulte), au cours de ma vie, je n’aurais fait que trois repas de sang complet.
MES PRÉDATEURS
Je suis un prédateur, mais également une proie, de nombreux animaux participent à ma régulation. Les musaraignes, les rongeurs, les oiseaux, les araignées, les carabes et les fourmis me consomment. Je suis également infectée par des pathogènes et agents infectieux. Certains parasitoïdes pondent leurs œufs se développent dans mon corps. Je suis aussi attaquée par des organismes unicellulaires, des bactéries et des virus.
COMMENT LIMITER MA PRÉSENCE ?
- Favoriser mes prédateurs, les insectes ou les oiseaux en plantant des essences végétales locales et en réduisant la tonte des pelouses.
- Participer à l’acquisition de connaissances pour le programme de recherche CITIQUE le site : citique.fr, qui vise à améliorer la connaissance des tiques et des maladies qu’elles véhiculent.
LE MOT DU SERVICE SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
Pour se protéger des tiques, il convient de porter des chaussettes hautes ou des pantalons longs. La morsure de tique n’est pas fréquente en Provence comparativement à d’autres territoires de France métropolitaine. Toutefois, toute morsure est à prendre au sérieux. La tique ne doit pas être arrachée, ni brûlée. Pour minimiser toute contamination, il est indispensable d’utiliser un tire tique (disponible en pharmacie) pour l’enlever sans l’écraser, ceci afin d’éviter qu’elle ne régurgite. Toute rougeur au point de morsure, éruption cutanée (localisée ou généralisée) ou toute fièvre consécutive à une morsure de tique doit entraîner une consultation médicale auprès de votre médecin traitant ou d’un médecin infectiologue.
Sources : Silène / INPN
Document : Chloé Duque, Service de santé environnementale d’Aix-en-Provence
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- Fiche espèce - La Tique du mouton