La ville d’Aix est maillée de caméras, de capteurs, de postes de mesures, qui envoient leurs données, en continu, au PC circulation baptisé Magali (Moyens Aixois de Gestion des Automobiles par Localisation Informatique ). A ces informations s’ajoutent celles livrées par les pompiers, en cas d’accident par exemple.
Au PC, un écran de grande taille, représentant le plan d’Aix, récupère ces données, et livre l’état du trafic, traduit en couleurs : vert, orange, rouge. D’autres écrans, de taille plus petite, permettent de visualiser tel ou tel carrefour. La nuit, ou aux heures creuses de la journée, la circulation s’écoule en principe sans problème ; un seul opérateur suffit à la gérer. Mais que survienne un événement imprévu – un accident par exemple – ou qu’arrivent les heures de pointe, et la situation devient beaucoup plus délicate.
Les opérateurs – ils sont trois en heures de pointe – surveillent par caméras 120 carrefours à feux. Ils peuvent modifier sur 80 d’entre eux la durée de cycle du feu sur un carrefour, ou sur une zone plus vaste ; ils ajoutent quelques secondes de vert ici, quelques secondes de rouge là. Cependant, l’analyse humaine risque vite de trouver ses limites. C’est à ce moment que le PC circulation montre toute son utilité. Tout en traitant la masse de données qui lui arrivent en permanence, il recherche dans son historique une situation comparable à celle qu’il a à gérer, et suggère le « plan de feux » idéal pour l’ensemble de la ville.