Le quart d’heure avant l’heure

En conjuguant rayonnement international et vie de quartiers et de villages, Aix n’a pas attendu l’avènement du modèle de la ville du quart d’heure pour appliquer ses principes.

Urbanistes, sociologues, architectes, médias… ils sont nombreux à se pencher sur la ville. Pour la décrypter, la repenser, la développer, la rendre plus attractive et plus pratique. Plus vertueuse, aussi. Plus pérenne, peut-être.

Des courants de pensée ont émergé. Comme la « ville du quart d’heure », promue par Carlos Moreno, urbaniste franco-colombien. Son concept ? Pouvoir trouver ce qui relève de l’essentiel (travailler et se soigner, faire du sport et se divertir, se nourrir et se cultiver) à 15 minutes à pied, ou 5 minutes à vélo, de chez soi. Un concept basé sur la multiplicité des centralités. À cette proximité, de vrais avantages. Et une ribambelle de petits bonheurs quotidiens : le lien social, l’humain, le vivre-ensemble, le rythme de vie et le temps retrouvé. Mais aussi des distances de déplacement réduites, la baisse du trafic automobile et de la pollution, un urbanisme apaisé et des aménagements plus durables.

Comme Molière faisait faire à monsieur Jourdain de la prose sans le savoir, Aix a placé de longue date ces notions au sommet de ses préoccupations. Ces dernières années de façon encore plus nette. La Ville a initié en 2017 une démarche globale d’attractivité.

Puis en 2021, Carlos Moreno a été l’invité de la 3e édition des Assises de l’attractivité, organisée à Aix sur la problématique de la ville des courtes distances. Persuadée du bien-fondé de la démarche, la Ville a sollicité l’Agence d’Urbanisme Pays d’Aix Duranne (AUPA) pour décliner ce concept de ville du quart d’heure. Et travailler sur l’attractivité aixoise.

Proximité et centralités

Depuis deux ans, il s’agit donc de traduire ce concept à l’échelle locale. La Ville impose à ses services et à ses aménageurs, la Semepa par exemple, que chaque opération intègre cet objectif afin que les Aixois disposent à proximité des équipements nécessaires aux six fonctions sociales de la ville : habiter ; travailler ; s’approvisionner ; se soigner ; s’éduquer ; enfin, s’épanouir. Ou qu’ils puissent se déplacer aisément pour y avoir accès. La ville s’organise autour de centres de proximité, de forte concentration et de diversité de commerces, services et équipements de proximité.

Ainsi, 79 % des Aixois ont accès à ces centres à moins de 15 minutes à pied. Et la Ville fait en sorte de maintenir voire développer ces proportions. Une certitude, c’est que les résultats viennent avec le temps, confirmant les choix de proximité faits depuis des décennies. Autre certitude, c’est que sitôt qu’un projet est lancé, c’est avec la volonté forte de (re)créer des centralités, confirmant cette nouvelle façon de vivre la ville.

La Ville a même pesé en ce sens sur le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), dont la mise en œuvre est pilotée par la Métropole. Ainsi les éléments favorisant les conditions de réalisation de la ville des proximités ont été intégrés au document de référence applicable en matière d’urbanisme.

Ville judiciaire et universitaire, d’histoire et d’art, de culture, Aix est une ville capitale qui rayonne sur le plan national comme international. Mais elle entend bien compléter cette attractivité par la proximité et le bien vivre.


Article issu du "Aix le Mag" n°60, à consulter entièrement ici

Paroles aux aixois

La ville des proximités

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Une ville de quartiers et de villages

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