Ce gaz provenant de la désintégration de l’uranium et du radium au sein de la croûte terrestre se diffuse dans l’air et se dissout dans l’eau. Il émet des particules rayonnantes, qui une fois inhalées se logent dans les voies respiratoires et favorisent l’apparition et le développement du cancer des poumons. Le risque s’accroît avec le temps d’exposition et la concentration en radon de l’air.
Où se localise t-il ?
Sa présence et sa concentration ne sont pas homogènes sur le territoire : elles dépendent des propriétés de la roche et du sol, et des caractéristiques des habitations. Les formations géologiques particulièrement concernées sont les massifs granitiques, les grès et les schistes noirs.
A l’extérieur, la concentration en radon de l’air est faible. Elle peut devenir élevée à l’intérieur des bâtiments par effet de confinement.
Au sein des habitations, la teneur en radon a tendance à être plus forte dans les sous-sols et les vides sanitaires, et varie selon l’architecture, la ventilation et le chauffage.
L’accumulation du radon peut provenir des parties habitables en contact avec le sol et des intrusions externes.
Comment s’en prévenir ?
Mesuré en becquerel à l’aide d’un dosimètre, lorsque la concentration en radon de l’air dépasse 300Bq/m3 des études doivent être menées pour déceler son(ses) origine(s).
Selon les résultats de ce dépistage et des caractéristiques de l’habitation les mesures concerneront l’amélioration :
– de l’étanchéité (limitation du transit du radon par le sol),
– de la ventilation (renouvellement de l’air),
– du système de chauffage (aspiration du radon).
Des mesures simples telles que l’aération régulière des pièces peuvent aussi être mises en oeuvre.
A savoir : Les travaux de réduction de l’exposition d’un bâtiment au radon peuvent faire l’objet d’une demande de financement auprès de l’agence nationale de l’habitat.
Conformément à l’arrêté du 27 juin 2018, les communes du territoire français ont été regroupés en trois catégories selon la quantité de radon mesurée, émanant du sol.
L’IRSN (voir ci-dessous) a classé les communes à potentiel de radon en trois niveaux :
– Faible (zone 1)
– Faible, avec facteurs géologiques aggravant (zone 2) telles des failles , des ouvrages miniers, des sources hydrothermales...
– significatif (zone 3)
Et la Commune d’Aix en Provence ?
Les Communes concernées par le zonage de niveaux 2 et 3 doivent faire figurer le risque radon dans leur Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM).
Dans le cas des communes concernées par une exposition significative (zone 3) , cette information doit figurer dans le document "Information Acquéreur Locataire".
La Commune d’Aix en Provence est située en zone à risque d’exposition radon de niveau 2.
Pour plus de renseignements
Institut de Radioprotection et de Sûreté
Nucléaire (IRSN)
www.irsn.fr
Agence nationale de l’habitat (ANAH)
www.anah.fr
Moyenne par département des concertations en radon des habitations (en Bq/m3)