La foire aux santons
Depuis 1934, la foire aux santons propose aux Aixois un large éventail de personnages qui prennent place dans la crèche. Les maîtres santonniers, les plus réputés, y ouvrent leur étal, le choix et la qualité se côtoient dans un égal bonheur.
La foire aux santons après s’être tenue en différents points de la ville (sur la place de Verdun il y a plus de quarante ans) dresse aujourd’hui ses baraques place de la Rotonde, espace Cézanne, durant tout le mois de décembre.
La ville de Marseille possède la plus ancienne foire aux santons (1803) ; elle se tient actuellement sur le haut de la Canebière.
D’autre villes ou villages ont également aujourd’hui leur foire aux santons et les expositions ou « foire » d’un jour ou deux se sont multipliées ces dernières années un peu partout.
Mais ces manifestations sont très éloignées des authentiques et ancestrales Foires aux Santons d’Aix et de Marseille.
La Foire aux Santons d’Aix, modeste mais d’une qualité rare, demeure sans nul doute la plus belle vitrine de l’art santonnier. Son inauguration, le dernier dimanche de novembre ou le premier de décembre, est précédée par la traditionnelle messe des santonniers célébrée en provençal et animée par des chants provençaux et galoubets et tambourins.
Service Affaires Provençales
Oustau de Prouvènço - Parc Jourdan - 8 bis avenue Jules Ferry - 13100 Aix-en-Provence
Téléphone : 04 42 26 23 41 / Télécopie : 04 42 27 52 89
La Pastorale Maurel
Les provençaux ne laisseront pas passer le mois de janvier sans assister au moins une fois, sinon plus, à la représentation de la « Pastouralo ».
Les pastorales sont nombreuses. Paul Nougier en a recensé plus de deux cent cinquante. Il s’en écrit encore.
Le drame le plus réputé est celui d’Antoine Maurel, de Marseille, qui se joue depuis 1844. C’est la représentation anachronique et extrapolée en Provence de la naissance du Christ, accompagnée de maintes péripéties. Les comédiens, tous amateurs, portent les costumes régionaux des années 1800-1830, en usage avant que la vapeur facilite l’acheminement de la mode parisienne à travers nos provinces.
La pastorale Maurel est une excellente étude des moeurs de l’époque dont certaines sont encore conservées.
Parties de Marseille, les pastorales sont jouées maintenant un peu partout en Provence, mais Marseille et le Pays d’Aix en restent le berceau où les troupes
sont nombreuses.
Prenant la suite du Cercle Saint Mitre en 1941, l’association Effort Artistique donne tous les ans une représentation fort appréciée à Aix-en-Provence.
Service Affaires Provençales
Oustau de Prouvènço - Parc Jourdan - 8 bis Avenue Jules Ferry - 13100 Aix-en-Provence
Téléphone : 04 42 26 23 41 / Télécopie : 04 42 27 52 89
Dimanche 21 Janvier 2024 à 15h00
Théâtre du Jeu de Paume
Bénédiction des Calissons
Initiée dans les années cinquante par Marcel Provence, la vingtième Bénédiction des Calissons aura lieu à Aix-en-Provence.
La référence au vœu Martelly de 1630 marque l’attachement pour un fait religieux, temps fort de la vie aixoise au XVIIème siècle. Devant la crainte de la reprise d’une épidémie de peste, se placer sous la protection divine semblait être le seul recours.
Pour honorer le vœu, la procession partait de la cathédrale Saint Sauveur pour se rendre à Notre-Dame-de-la-Seds, les consuls et autres édiles locaux se plaçaient derrière le clergé. Aujourd’hui l’ordonnancement de la cérémonie est différent, même si l’ont peut noter la présence d’édiles locaux : maire, conseillers municipaux, régionaux, certains ceints de leur écharpe officielle.
Depuis des années, des aixois passionnés se sont battus pour obtenir le retour des cloches de l’Église Saint-Jean de Malte, « empruntées » en 1793 par le général Bonaparte, fondues puis canonisées pour le siège de Toulon. Grâce au soutien de la mairie de Toulon, l’Arsenal militaire a bien voulu offrir d’authentiques restes de ces canons à la fonderie Savoyarde Paccard, pour couler les 3 cloches qu’il sera possible de découvrir, cette année encore, dans une chapelles de l’Église Saint-Jean de Malte.
Festival du Tambourin
Fidèle à la tradition ancestrale de cet instrument provençal, la Ville d’Aix accueille tous les ans le Festival du tambourin. Véritable ode à la Provence, cet événement vise à promouvoir tant l’aspect historique que contemporain de ce genre musical et du couple galoubet-tambourin.
Les premières traces du galoubet et du tambourin remontent à la période médiévale, sous le nom de la flûte-tambour. Ce couple d’instrument se retrouve dans toute l’Europe et va avoir une position dominante jusqu’à la fin de la Renaissance avant de décliner à partir du XVIème siècle. Tambourin et galoubet reviennent en force au XVIIème. Ils s’imposent définitivement au cours du siècle suivant grâce à la mode parisienne du champêtre.
Au début du XIXème, son auditoire s’est réduit à la seule Provence, mais l’Aixois François Vidal jouera un rôle déterminant pour l’avenir de ces deux instruments. En 1864, il crée à Aix-en-Provence une Académie du Tambourin et ouvre une classe au conservatoire de cette ville en 1867.
En 1984, la jeune association aixoise Li Venturié décide d’honorer la mémoire de François Vidal en organisant un rassemblement des tambourinaires. Et en 1986, elle crée la Fête des tambourinaires, qui deviendra quelques années plus tard le Festival du tambourin.
Ce festival, avec son rassemblement de tambourinaires, ses concerts et son Forum du tambourin, donne l’opportunité à toutes les tendances actuelles d’avoir un lieu et un rendez-vous annuel pour s’exprimer. C’est également un moment de convivialité et de rencontre, d’échange, d’information et de création entre musiciens, facteurs d’instruments, enseignants de musique, éditeurs, compositeurs et public.
Le premier temps fort de la manifestation se déroule toujours un dimanche au cours duquel près de 200 musiciens parcourent la ville jusqu’au cours Mirabeau, avant de se regrouper devant la Rotonde pour la bénédiction des tambourins. Un rassemblement inter-régional de tambourinaires qui réunit des passionnés venus de toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais également de la Drôme, du Gard et de l’Hérault.
Le deuxième temps a lieu l’après-midi avec le Forum du tambourin ; la scène ouverte donne l’occasion pour des ensembles, confirmés ou nouvellement créés, de perpétuer l’aspect traditionnel de l’instrument mais également de moderniser voire révolutionner le tambourin. Parallèlement un espace découverte, avec stands de facteurs d’instruments provençaux, éditeurs de musique et diverses associations, répond à la curiosité du public.
Une Provence en musique, bien vivante, qui danse, vit et virevolte, tape du pied et sautille !
Fête mistralienne
Un hommage à l’écrivain Frédéric Mistral et à la culture provençale
Chaque année, début septembre, le parc Jourdan accueille la Fête mistralienne. C’est un hommage en l’honneur de l’auteur provençal, Frédéric Mistral, qui se déroule généralement en présence du Capoulié du Félibrige, garant du droit moral du poète.
Pour mémoire, Joseph Étienne Frédéric Mistral est un écrivain et lexicographe français de langue d’oc, né le 8 septembre 1830 à Maillane, dans les Bouches-du-Rhône ; il y est mort le 25 mars 1914 et y est inhumé. Mistral fut membre fondateur du Félibrige, membre de l’Académie de Marseille, maître ès-jeux de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse et, en 1904, Prix Nobel de littérature pour son œuvre Mirèio (Mireille) écrite en provençal.
Dès sa création en 1982, l’association Li Venturié – escolo félibrenco a décidé d’honorer la mémoire du chantre de la Renaissance provençale en célébrant l’anniversaire de sa naissance. Une matinée attrayante enchaîne divertissement musical, danse folklorique et séance solennelle dans le but de maintenir vive la mémoire de l’écrivain.
Cette fête met en lumière une culture qui s’est enrichie au fil des époques et qui se transmet fièrement d’une génération à l’autre.
La bravade calendale
Festivité séculaire, la bravade est aujourd’hui « le » rendez-vous de la musique et de la danse provençales des fêtes de fin d’année.
Les bravades remonteraient au XIIIème siècle, vers 1256, instituées par Charles 1er d’Anjou, Comte de Provence, de retour de Croisade avec son frère Saint Louis. Ces fêtes, à la fois religieuses et militaires, consistaient en un tir aux pigeons agrémenté de processions composées de bourgeois, du corps municipal, etc.
Les Provençaux ont toujours eu le goût de la fête et un penchant pour "l’estrambord" (le faste, le bruit, le paraître en dehors de leur vie privée), signe de manifestation de leur hospitalité. Ils ont donc conservé le souvenir et les fastes de ces réjouissances qui associaient procession, musique, jeux et danses.
Comme le précise si bien Frédéric Mistral dans Lou Trésor dòu Felibrige, « la Bravado consiste en des décharges de mousqueterie qu’on fait solennellement un jour de fête ». Donc, pas de bravade sans tromblon ! Le tromblon, aussi appelé espingole ou mousqueton, est une arme à feu que l’on charge par la bouche et dont le canon, en forme d’entonnoir, n’est pas conçu pour augmenter la précision et la portée de l’arme, mais sert à tirer des projectiles multiples ou grenaille à courte portée.
La bravade dite calendale a été créée dans les années 1970, à partir de traditions aixoises remontant au XVIIIème siècle ; puis, un temps abandonnée, elle a repris vie en 2004. Elle n’a pas, contrairement à celles de Fréjus ou de Saint-Tropez, de racines franchement évidentes. Elle est avant tout un attrait festif et touristique.
La bravade calendale marque le solstice d’hiver (Saint-Jean l’évangéliste), jour de la nuit la plus longue. Très proche de la fête de Noël, la Saint-Jean d’hiver célèbre à grand renfort de musique et de danse le passage à l’année nouvelle. Cette manifestation rappelle également la coutume de l’offrande : autrefois, le jour de Noël, des groupes de musiciens faisaient le tour des notables de la ville en leur offrant, sur un air de musique, la pompe à l’huile – dessert traditionnel à base d’huile d’olive et de fleur d’oranger - dont les Provençaux sont si friands.
Composée de deux moments forts, la journée débute vers 10h par une série de défilés qui convergent vers la place de l’Hôtel de Ville où la pompe de Noël est offerte aux autorités de la Ville. C’est en début d’après-midi, sur le cours Mirabeau et la place du Général de Gaulle, que se déroule la bravade proprement dite.
La manifestation se termine par une grande farandole "espetaclouso" (spectaculaire en provençal) où tous les groupes invitent le public à se joindre à eux en signe d’amitié, de fraternité et de paix.
La marche des Rois
Événement incontournable des festivités de Noël à Aix, la traditionnelle marche des Rois propose tous les ans, début janvier, de revivre dans la plus pure tradition provençale l’arrivée des Rois mages à Bethléem.
L’association Histoires d’Aix et de Provence organise tous les ans - traditionnellement le deuxième dimanche de janvier - la marche des Rois mages. Un long cortège de santons costumés, petits anges, bergers, artisans de tous les métiers, paysans et leur animaux, précède les trois rois et leurs dromadaires. Accompagnés de groupes folkloriques de danse, ils défilent en ville et s’arrêtent, de place en place, pour chanter avec la foule les chants traditionnels de Noël. La procession mène enfin les rois Gaspard, Balthazar et Melchior jusqu’à la cathédrale Saint Sauveur. Là, ils viennent adorer l’enfant Jésus et lui offrir l’or, l’encens et la myrrhe ; et les santons déposent leurs présents au nouveau-né dans sa crèche.
L’édition 2024 aura lieu le dimanche 14 janvier.
Départ place de l’Hôtel de Ville à partir de 15h15. Plus d’informations >>ici<<