Aix au coeur

LE GROUPE AIX AU CŒUR

Retour sur le conseil municipal de février.

BUDGET : LA DÉGRADATION

Le dernier conseil municipal a été marqué par le vote du budget 2024. Un budget en dégradation comme nous l’avions déjà dénoncé lors du vote du rapport d’orientations budgétaires en décembre dernier. Anne-Laurence Petel et nos élus ont pris la parole pour rappeler la réalité budgétaire de la ville :

• Un taux d’épargne brute qui est en chute libre depuis plusieurs années,
• Une capacité d’autofinancement qui atteint difficilement 10 millions €, soit 30% de moins qu’à l’époque de Maryse Joissains (y compris lors du COVID).

La dégradation des finances de la ville, est-ce donc cela la « patte de Sophie Joissains » ?
Du côté des dépenses, la ville fait face à une explosion des charges fixes induites par un dérapage des dépenses courantes des services (+8%) et une masse salariale incontrôlée (57% des dépenses réelles de fonctionnement). Les recrutements de vacataires à 27 € de l’heure comme le recours massif à des saisonniers à chaque saison plombent les comptes de la ville. Face à la flambée des dépenses, Sophie Joissains a décidé de faire des économies sur le dos des agents plutôt que de couper dans son budget « image et communication » dont les dépenses ont explosé. Cette année le maire décide arbitrairement de :

• Supprimer la prime de pouvoir d’achat pour les agents (« prime Macron »),
• Restreindre le nombre d’heures supplémentaires. Concrètement, le maire prive les agents de catégorie B et C de plusieurs centaines d’euros à la fin du mois. Alors pour trouver l’équilibre, le Maire mise sur la cession d’actifs, qui atteint un niveau mirobolant. En 2024, Sophie Joissains continue de céder le patrimoine des Aixois avec un montant des cessions qui atteint 14,5 millions €. En d’autres termes, si l’on met de côté le Couvent des Prêcheurs en raison de son caractère inédit, les cessions de patrimoine de la ville seront pratiquement multipliées par quatre cette année ! Si Madame le Maire choisit de laisser filer les dépenses, il est incompréhensible qu’elle fasse les poches des agents et brade le patrimoine des Aixois pour boucler son budget.

SOUTIEN À L’AGRICULTURE : DES LARMES DE CROCODILE

Sophie Joissains a fait voter au conseil municipal une motion de soutien au monde agricole. Mais entre les paroles compatissantes et les actions spéculatives, il n’y a que quelques délibérations d’écart !
En effet, dans ce même conseil municipal, la ville cède 8 ha de terres agricoles à Plan d’Aillane pour les urbaniser. Montant de la transaction : 6,9 millions €, soit 821.000 € par hectare. C’est 45 fois plus que le prix moyen des terres agricoles dans notre département. D’un côté Sophie Joissains pleure pour les agriculteurs, de l’autre elle bétonne leurs terres pour construire des bureaux quand des milliers de m² sont vides au pôle d’activités et à La Duranne. Une municipalité qui se comporte comme un spéculateur foncier au détriment des terres agricoles n’aide pas les agriculteurs.

LE SPORT : PARENT PAUVRE DES SUBVENTIONS

Notre groupe est très attaché à la vie associative. La diversité des associations fait la richesse de notre territoire et favorise la mixité sociale. Nous regrettons que cette vision ne soit pas partagée par Madame le Maire. En 2024, Sophie Joissains a décidé d’attribuer seulement 8% des subventions aux associations sportives, soit 1,5 million €. En comparaison la culture reçoit 61% des versements, soit 11 millions €. Nous n’entendons pas opposer sport et culture – les deux sont indispensables – mais le déséquilibre est aujourd’hui trop flagrant. Le sport est délaissé par la municipalité tant pour les subventions que pour les investissements. Alors que 11% du budget est consacré aux infrastructures sportives, pour la culture c’est 89%. Aix au Coeur soutient la culture et les événements culturels. Toutefois, au regard des milliers d’adhérents que drainent les associations sportives et des valeurs de cohésion et de solidarité que le sport véhicule, il n’est pas acceptable que le sport soit le parent pauvre des subventions municipales.

UNE MUNICIPALITÉ SANS VISION POUR LE COMMERCE DE CENTRE-VILLE

Librairie de Provence, Papeterie Aixoise, Harmonia Mundi, Jacquèmes, Au bonheur des dames … autant d’institutions aixoises qui ont définitivement tiré le rideau. Si le « turn-over » des commerces est habituel, la nouveauté c’est que les rideaux fermés ne trouvent plus preneur. En cause, l’explosion du prix des loyers entrainant une disparition des commerces indépendants au profit des grandes enseignes et des franchises. Mais là encore, phénomène nouveau, certaines marques renoncent elles aussi désormais à s’installer à Aix-en-Provence.
La diversité commerciale est importante pour maintenir un lien social entre les habitants et garantir un accès à tous les services à proximité de chez soi. L’action d’une municipalité responsable c’est d’assurer la diversité de l’offre commerciale et de préserver les commerces indépendants. C’est tout l’inverse à Aix. Dès 2020, Aix au Coeur proposait des solutions à mettre en oeuvre rapidement pour garantir la pluralité de l’offre commerciale :

• Un droit de préemption commercial pour permettre à la ville de favoriser l’artisanat et les commerces de proximité,
• Une équipe dédiée au management de centre-ville pour identifier les problématiques et les besoins.

Après 4 ans de tergiversations et d’hésitations, la ville a enfin daigné faire voter le droit de préemption mais sa mise en oeuvre est tellement tardive qu’elle n’aura pratiquement aucun effet en 2024. Procrastiner a des conséquences graves pour le commerce d’Aix-en-Provence et pour les Aixois.

LES TROIS SAUTET EN PROIE À L’URBANISATION INTENSIVE

De nombreux quartiers de la ville sont en proie à l’urbanisation intensive que Sophie Joissains fait mine de combattre cesse de dénoncer cette politique de construction débridée et sans vision qui touche à présent le secteur des Trois Sautets.
En 2021, le maire signait un permis de construire pour un programme de 51 logements dans une entrée de ville déjà saturée. En décembre dernier, la municipalité a choisi d’aggraver encore plus les difficultés des riverains en autorisant la construction de 2 nouveaux immeubles de plus de 2000m2 chacun. Bilan : 48 nouveaux logements et une cinquantaine de places de stationnement supplémentaires coincés entre la RD7N et l’autoroute A8.
Autre sujet en jachère : le pont des Trois Sautets, en voie unique et circulation alternée vers Meyreuil. Un nouveau pont est réclamé depuis des années : sans succès.
Le quartier était déjà en proie à de grandes difficultés aux heures de pointes, le maire a choisi de le rendre invivable. Comptez sur nous pour continuer à défendre votre cadre de vie et à lutter contre des décisions politiques invraisemblables.

Anne-Laurence PETEL - Philippe KLEIN - Sophie MEYNET DE CACQUERAY - Josy PIGNATEL - Laurence ANGELETTI - Pierre-Paul CALENDINI - Elisabeth HUARD - Alain PARRA - Béatrice BENDELE