Aix en partage

Mars / Avril 2024

LE GROUPE AIX EN PARTAGE

La vie politique aixoise a été marquée par la démission de l’adjoint à la sécurité Sylvain Dijon. S’il conserve, selon sa volonté, son mandat de Conseiller Municipal, il a remis ses délégations.
Sous couvert de raisons personnelles, ce retrait est un choix politique. Il a parlé de sa fatigue et de sa déception après 3 ans de travail dans l’équipe de Mesdames Joissains, mère et fille. Ainsi va la vie politique à Aix en Provence. L’ancien « favori politique » de Maryse Joissains a critiqué les conditions dans lesquelles sa délégation a pu, ou n’a pu s’exercer. Lenteur, désorganisation, manque de visibilité politique. Un domaine aussi important que la sécurité de tous est soumis aux aléas des ambitions, des rapports de force et des divisions de la « majorité » Joissains.
A quand le prochain ? Serait-on tenté de dire. Sophie Joissains récupère ainsi le domaine de la sécurité, en désapprouvant celui à qui elle faisait encore confiance hier.
La Maire sort forcément affaiblie de cette séquence politicienne. Elle est de plus en plus isolée. Le décès de son fidèle premier adjoint Gérard Bramoulé à l’engagement incontestable depuis 20 ans, laisse un grand vide. Le départ du jeune et ambitieux adjoint accentue cette impression d’un rapide affaiblissement individuel et collectif.
Isolée politiquement dans sa propre majorité, isolée au sein de la Métropole d’Aix-Marseille, isolée auprès de nombreux Maires de notre Territoire, la position personnelle du premier Magistrat handicape notre ville et la laisse pour l’instant sans perspective politique sérieuse, alors que les défis et les échéances de notre commune sont majeurs.
Après un mois de voeux répétitifs, lors d’une cérémonie protocolaire où elle s’est produite seule sur scène ne mentionnant pas les élus du Conseil Municipal qui représentent le vote libre et souverain de nos concitoyens, à la suite d’une campagne publicitaire où de grandes affiches de sa seule personne, alors qu’elle est censée parler au nom de tous, a saturé l’espace public, nous sommes convaincus plus que jamais que ce mandat est de transition. Notre responsabilité est de proposer avec force et clarté, alors que les échéances démocratiques électorales de 2026 approchent, un projet collectif et ambitieux pour notre ville à la hauteur des enjeux actuels. Il est urgent de changer de perspective, car notre ville mérite mieux que le spectacle sans contenu qui nous est présenté aujourd’hui.

Au lendemain du 7 octobre la Mairie a justement pavoisé le drapeau israélien au balcon de l’Hôtel de ville en signe de solidarité avec la population israélienne victime des attaques criminelles sans précédent du Hamas.
Cinq mois après la population gazaouie et notamment des enfants subit d’incessants bombardements meurtriers et est maintenant affamée. AEP s’est joint à l’appel de très nombreuses associations et partis politiques pour demander à la Mairie de pavoiser également le fronton de l’Hôtel de Ville du drapeau palestinien et du drapeau arc en ciel de la paix. Nos demandes sont restées sans réponse. Les deux peuples, israélien et palestinien, ont droit à une paix juste dans le respect du droit international. Le maintien du seul drapeau israélien relève d’un positionnement politique qui apparaît contraire au principe de neutralité auquel est tenu la municipalité. La solidarité de la Mairie doit s’exprimer à l’égard de toutes les victimes. Nous ne pouvons que dénoncer l’attitude de la Mairie et lui demandons une fois de plus, de hisser dans le respect de nos valeurs républicaines, le drapeau palestinien aux côtés du drapeau israélien.

A quelques jours du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nombre d’associations Aixoises se sont mobilisée pour mettre en lumière et combattre les inégalités encore fortes et bravo à elles ! Notre ville, bien que dirigée par une maire, est pourtant toujours aussi paradoxale. Ainsi vous ne trouverez aucune conseillère municipale ni de directrice. La féminisation des fonctions ne se fait pas ici. Quant à la rue Gisèle Halimi qui serait toute indiquée en face du palais de justice où se tint le fameux « procès d’Aix », notre proposition reçoit toujours un silence assourdissant. La sénatrice Brigitte Devesa, qui fait partie des 72 parlementaires ayant voté CONTRE l’inscription de l’IVG dans la constitution est à l’image de cette majorité rétrograde.
Entre les discours d’un côté et les actes de l’autre, notre ville s’illustre encore une fois de bien mauvaise façon.

Les élus d’Aix en Partage