Tamba labs : aux racines du bien-être

La start-up Tamba Labs entend marier la phytothérapie ancestrale et les biotechnologies. Tamba Labs a reçu le Pass Africa et gagné le prix Africa Connect en 2022. La start-up est membre du Réseau Entreprendre Provence et est en phase de levée de fonds pour accélérer la mise sur le marché du produit.

« Je suis originaire de la région de Tambacounda (Litt. Chez les Tamba) au Sénégal où vivaient déjà mes aïeux à l’époque de l’empire Mandingue. Ils étaient les conseillers médicaux et spirituels des empereurs. À la chute de l’empire, ils se sont reconvertis en phytothérapeutes et guérisseurs. Aujourd’hui encore, mes oncles officient en tant que tels. C’est une véritable vocation. Je me sens comme le dépositaire légitime de ces connaissances et je me suis donné la mission de les valoriser par le prisme des sciences modernes et académiques » explique d’emblée Doudou Tamba.

Pour parfaire son savoir empirique, le futur chef d’entreprise fait des études de pharmacie au Sénégal où il se spécialise en phytothérapie et en ethno-pharmacologie. Il complète ensuite sa formation en France en biotechnologie où il étudie les principes actifs issus des plantes et les méthodes d’évaluation de leur efficacité.

Thérapies cellulaires

C’est dans la foulée de cette dynamique qu’est née la start-up Tamba Labs installée au technopôle de l’Arbois.
Depuis trois ans, elle se donne pour mission d’exploiter les propriétés de certaines plantes à destination des industries pharmaceutiques, cosmétiques et nutraceutiques.

« Aujourd’hui nous travaillons principalement sur des compléments alimentaires. Nous avons aussi le projet de créer une matrice extracellulaire biomimétique qui faciliterait la cicatrisation et qui pourrait même être utilisée dans les thérapies cellulaires et les traitements anticancéreux. Parallèlement, nous développons un répulsif naturel de moustiques à base de plantes. Nous espérons commercialiser cette solution d’ici quelques mois » poursuit l’entrepreneur.

Une mise sur le marché qui permettrait de résoudre une difficulté bien connue des start-upers : la recherche de financement. « Un impératif chronophage, particulièrement dans mon cas car je suis tout seul. La création d’un chiffre d’affaires servirait de levier pour lever des fonds auprès de nouveaux financeurs. » Tamba Labs n’entend pas réinventer la « greenfood » ou les compléments alimentaires à base de plantes, mais souhaite en proposer une meilleure gamme. « Nous réalisons des extractions et des formulations innovantes pour augmenter l’assimilabilité de certains nutriments. C’est notre valeur ajoutée. »


Article issu du "Aix le Mag" n°55, à consulter entièrement ici